Une histoire à compléter

Repères biographiques :

11/03/1902 : naissance à Chaillac, Indre, père métreur, mère sans profession
1920 ? : cours par correspondance conducteur de travaux publics
12/05/1922 – 3/11/1923 : service militaire, 2ème classe
1925 ? : adhésion au parti « Le Faisceau »
1933 ? : adhésion au « Parti Social-National »
1934 ? : conducteur de travaux « La Callandrite »
1935 ? : conducteur de travaux « Desplat et Lefevre »
16/02/1936 : candidat second tour des municipales complémentaires Paris, 2ème arrondissement, quartier du Mail
26/04/1936 : candidat législatives 2ème arrondissement de Paris
30/04/1936 : condamnation 50 francs pour injures et diffamation
1936 ? : collaboration à « La Victoire » et à « La Voix de l’Est Parisien », secrétaire général de la « Fédération nationale des mutilés, victimes de guerre et anciens combattants »
27/09/1937 : création d’une société émettrice de fractionnement en 10èmes de billets de la Loterie Nationale
13/05/1938 : création de la « Confédération Nationale des Comités de Salut Public »
27/05/1938 au 22/4/1939 : parution de 4 numéros de « Forces Françaises », le cinquième (n°1 nouvelle série) entraîne l’ouverture d’une information pour « propagande étrangère »
03/09/1939 – 12/8/1940 : rappel sous les drapeaux (service géographique de l’armée)
novembre 1940 : gérant de « La France au Travail »
novembre 1941 : propriétaire gérant de « La France Socialiste »
16/12/1941 : condamnation (50 francs) pour tentative d’extorsion de fonds (commise en 1938)
11/03/1943 : condamnation en appel pour l’affaire de 1938 : 500 francs
septembre 1944 : fuite, caches diverses
05/02/1945 – 15/05/1946 : Légion étrangère
1947 ? : gestion d’hôtels à Marseille
04/08/1947 : condamnation à 5 ans d’emprisonnement pour « activité antinationale » par la Cour de justice de Lyon (journal « L’Effort »)
15/09/1947 : entrée en Suisse
19/11/1947 : condamnation à mort par contumace pour « intelligence avec l’Allemagne » par la Cour de justice de la Seine (journaux « La France au Travail » et « La France Socialiste »)
17/11/1958 : décès à Sion (Valais, Suisse)

Points à compléter :
  • Que fait G. Daudet entre 1927 et 1933 (entre Le Faisceau, disparu en 1927, et le Parti Social National, créé en 1933) ?
    Puis entre 1935 (fin du PSN) et sa première apparition publique connue, en février 1936 (candidature surprise au second tour contre Armand Lanote à la municipale partielle ci‑dessous) ?
  • Quel lien avec Georges Ortoli, candidat à l’élection municipale partielle du quartier du Mail à Paris (2ème), qui retire sa candidature au lendemain du premier tour (6 février 1936) au profit de G. Daudet pour le second tour ?
  • Quel courant politique, parti, ligue… derrière la candidature de G. Daudet (DAVDET sur les affiches, suite à une « erreur de l’imprimeur » d’après les récits familiaux) aux législatives du 26 avril 1936 ?
  • Que fut la participation de G. Daudet à la campagne électorale de Paul Poncet battu par Jacques Duclos à Montreuil le 3 mai 1936, campagne qui serait à l’origine de sa relation avec Pierre Laval ?
  • Qu’est-ce que « La Voix de l’Est Parisien » ? Archives ?
    Quelles traces de la présence de G. Daudet dans la rédaction et ou l’administration de « La Victoire » et de « La voix de l’Est Parisien » ?
  • L’appartenance de G. Daudet à l’Entente Internationale Anticommuniste de Th. Aubert n’est pas démontrée (pas de trace dans l’étude de M. Caillat).
    S’agit-il plutôt de la Ligue Internationale Anticommuniste de François de Boisjolin ?
  • Comment expliquer qu’entre 1936 et 1937 G. Daudet passe du statut de salarié dans des entreprises de travaux publics, vivant en hôtel, payant difficilement ses factures, au statut de « secrétaire général de la Fédération Nationale des Mutilés, Victimes de la Guerre et Anciens Combattants (14 Bd. Montmartre) », puis « d’exploitant d’un commerce pour la vente de billets de la Loterie Nationale, 24 rue Francoeur, d’août 37 à avril 38 » (que J.-P. Lelièvre appelle « Office Fédéral de vente de participations à la Loterie Nationale ») avant de créer la Confédération Nationale des Comités de Salut Public et de publier Forces Françaises (rapport d’enquête Préfecture de Police, 5ème section, Renseignements généraux, 21 septembre 1938, sur demande du 2ème Bureau) ?
  • D’où vient l’argent ?
    – Des bénéfices du commerce de la Loterie ?
    – D’un « racket » comme celui apparemment tenté en septembre 1938 contre un certain Godeau et sanctionné par le jugement du 16 décembre 1941, aggravé en appel le 11 mars 1943 ?
    – Du patrimoine familial ? D’après Pierre Vernay, « il était assez fortuné »… « il m’avait dit posséder des biens, en province, qu’il avait réalisés »… il aurait « reçu de l’argent de sa famille, notamment de sa mère et de sa sœur » ? D’un héritage (son père est décédé le 2 juin 1935) ?
    – De l’ambassade d’Allemagne d’après Jean-Paul Lelièvre (co-fondateur de la Confédération avec P. Vernay et G. Daudet) ?
  • Quel crédit accorder aux « certificats de bonne conduite » de P. Camus (communiste) et de Georges Leclerc (associé d’Edgar Bernheim) ?
  • Quelle est la nature de la relation entre G. Daudet et Georges Ventillard, éditeur, résistant, et le groupe Offenstadt (Société parisienne d’édition) ?