Les Nouveaux Temps du 8 mars 1944

1ère page

BNF

SOUS LE SIGNE DE L’AMITIÉ FRANCO-BELGE

Jean Luchaire a reçu hier

le capitaine Léon Degrelle

En l’honneur du capitaine Léon Degrelle, chef de la brigade S.S. Wallonie et du mouvement rexiste, notre directeur Jean Luchaire, président de la corporation nationale de la presse française, avait invité un certain nombre de personnalités allemandes belges et françaises à une réception qui eut lieu hier soir. On remarquait notamment, outre le capitaine Léon Degrelle,

(suit une liste de représentants S.S.

et de responsables politiques et économiques français, allemands et belges)

(…)

ainsi que les directeurs des journaux parisiens ou leurs représentants parmi lesquels MM. Daudet, de La France Socialiste, Guilbaud, de l’Echo de la France, de Beauplan, du Matin, Georges Prade, administrateur de Paris Soir ; (…)

Facture « cartes de deuil Maréchal Pétain »

Archives privées

Facture décès Ph. Pétain

IMPRIMERIE-LITHOGRAPHIE Fiorina & Pellet – Sion

Monsieur Daudet

p.a. Hoirs Charles Duc

Sion

Le 6 août 1951

4213

100 cartes deuil avec enveloppes assorties

« Maréchal Pétain »                                                              21.-

4% Icha                                                 -.85

21.85

Attestation Pierre CAMUS

Archives privées

Je, soussigné, CAMUS Pierre, secrétaire de rédaction au journal « l’Humanité », atteste ce qui suit :

J’ai exercé les fonctions de correcteur au journal « la France socialiste » de la date de sa parution, décembre 1941, jusqu’à mon arrestation pour « menées communistes », en mars 1943. Durant toute cette période, j’ai eu avec le directeur de « la France socialiste », M. Georges DAUDET, qui connaissait mes antécédents et mes sentiments politiques (j’appartiens à la rédaction de « l’Humanité » depuis 1926) des rapports extrêmement cordiaux.

Pendant tout le temps de ma détention, M. DAUDET qui, par ailleurs, avait multiplié les démarches en ma faveur et s’était porté garant pour moi, continua de servir mes appointements à ma femme. A ma libération, le 23 mars 1944, M. DAUDET m’accorda un congé payé jusqu’au 1er mai suivant pour me permettre de me remettre de ma longue et pénible incarcération.

De mes entretiens quotidiens avec lui et autant que j’ai pu en juger par son action au journal, il ne semble pas que M. DAUDET ait nourri à l’endroit des Allemands des sentiments favorables. En tout cas, jamais ni à mes camarades correcteurs ni à moi-même il n’a tenu un langage qui pouvait l’en faire suspecter, s’évertuant au contraire, en ce qui me concerne particulièrement, à dissimuler ma qualité de communiste aux investigations de l’occupant.

D’autre part, et notamment lors de l’exécution de mon ami Gabriel PERI, M. Daudet m’a fréquemment témoigné son indignation des crimes commis par l’envahisseur sous prétexte de représailles.

Paris, le 6 décembre 1945

Pierre CAMUS

202, boulevard de Charonne

Paris XX°

Attestation Georges LECLERC

Archives privées

Je soussigné Georges LECLERC 2, rue de Marseille à PARIS, certifie que Monsieur DAUDET Georges en 1940 m’a demandé de prendre le risque de se rendre de Paris à Toulouse, région dans laquelle s’était réfugié mon associé Monsieur Edgar Bernheim pour lui porter à signer et rapporter à Paris, les pouvoirs et actes qui nous ont permis de sauver de justesse plusieurs affaires auxquelles nous étions intéressés et que menaçaient les lois anti-juives.

L’action de Monsieur DAUDET est d’autant plus remarquable qu’elle fut désintéressée.

A noter, par ailleurs qu’il accepta de dissimuler chez lui pendant toute l’occupation allemande des objets de valeur appartenant à Monsieur BERNHEIM qui furent ainsi soustraits au pillage de son appartement.

Paris, le 13 Décembre 1945

Copie certifiée conforme par le Commissaire de Police

de la Porte Saint Martin

le 21 décembre 1945

Gestion d’hôtels à Marseille

Archives privées

Engagement Joseph BONILO (manuscrit)

Je soussigné Joseph Bonilo propriétaire de l’hôtel sis 7 rue des Enfants Abandonnés charge M. Maleine Georges de gérer pour mon compte l’hôtel précité, c’est-à-dire encaisser les loyers et faire le règlement des dépenses en même temps que toutes démarches nécessaires pour l’exploitation de l’hôtel à charge pour lui de me rendre compte. Rétribution 10% sur loyers pour encaissements et 70 f. l’heure si démarches.

Marseille, le 4 août 1947

Bonilo

Compte M. BONILO (tableau manuscrit)

Hôtel Alger

7 rue des Convalescents

Marseille

 

Doit M. BONILO
Avance à Max 200
Cotisation syndicat hôtellerie 253
Taxe séjour 1946 672
du 1°.1.47 au 7.7.47 504
All. famil 3° et 4° trimestre 1946 2026
facture électricité 1000
note frais 493
10% sur encaissements loyers 799
32h30 à 70 f. (juin juillet août) 2275 8232
Avoir M. BONILO, encaissements hôtel suivant livre de Max 7990
Reste à mon crédit 242

Certificat Cécile JEAN (manuscrit)

Je soussignée Cécile JEAN propriétaire de l’hôtel du Soleil 3 rue Mission de France à Marseille certifie qu’ayant confié à M. Maleine Georges la direction de mon hôtel, alors que je ne pouvais l’assumer par suite de maladie, ce dernier s’est parfaitement acquitté de cette mission et à mon entière satisfaction du 1er mars 1947 au 12 août même année.

En particulier il s’est entremis près des différentes Administrations, contributions, contrôle des prix taxe séjour, hygiène et a réglé toutes questions au mieux de mes intérêts.

Chargé par ailleurs de la remise en état de mon hôtel il dirigea et contrôla les travaux de réfection et de réaménagement jusqu’à la mise en gérance.

En résumé M. Maleine Georges a fait preuve au cours de la mission qui lui fut confiée de sérieux, de compétence et de probité et je lui délivre le présent certificat pour servir et valoir ce que de droit.

Marseille le 12 août 1947

Cécile Jean

Correspondances Jean Jardin

Note manuscrite de Jean Jardin du 24 octobre 1947

Archives privées

24.10.47

Cher Ami,

J’ai fait ce que j’ai pu mais j’ignore encore – à cause de l’absence du fonctionnaire bernois que j’avais touché une première fois – où nous en sommes.

Voici votre clé.

La valise doit arriver par poste.

Bien à vous

Jean

Lettre de Jean Jardin du 27 novembre 1951

Archives fédérales suisses E4320B 1991-243 2581 55)

2, route de St-Maurice

LA TOUR-DE-PEILZ

(VAUD)

Téléphone 5 41 40

Monsieur DAUDET

Les Cyprès

Sous le Scex

SION

Cher ami,

Je suis revenu samedi de PARIS où j’ai pu, comme je vous l’avais promis, me renseigner sur votre cas, tant au Ministère de l’Intérieur qu’au Ministère de la Justice.

Il serait tout à fait contre-indiqué pour vous de rentrer en France, et tout à fait inutile d’envisager l’installation dans un autre pays, car les services compétents ne doutent pas d’une amnistie générale prochaine, sous une forme ou sous une autre.

Si une loi d’amnistie englobant tous les cas n’était pas prochainement promulguée, il parait certain que l’actuel Ministre de la Justice, M. Edgar FAURE, envisagerait une solution permettant de régler la question des contumaces.

Je dois, au début de décembre aller de nouveau à Paris et je verrai personnellement cette fois-ci M. Edgar FAURE à qui je parlerai de votre cas personnel. Je vous écrirai dès mon retour, pour vous dire le résultat de ma démarche.

Bien amicalement à vous

Jean Jardin

Correspondances Georges Hilaire

Archives privées

Lettre du 17 décembre 1947

Le Point du Jour                                                                    17 décembre 1947

(Jongny)

Cher Ami,

Je pense que tu es comme nous bloqué par la neige ce qui rend difficile pour le moment notre voyage à Sion. Nous irons te voir aux premiers beaux jours. T’en tires-tu ? D’après Jean ton affaire recevra une solution favorable mais il faut ici beaucoup de temps pour les moindres choses.

Peux-tu me rédiger une note sur les relations du Patron et la presse, en n’omettant pas les éléments pittoresques et vaches ? Cela me serait fort utile pour le topo que je prépare sur lui.

A toi bien amicalement

Georges H

Note manuscrite du 25 janvier 1948

Le Point du Jour                                                                    25-1-48

(Jongny)

Cher vieux,

Jean me dit que ton affaire est en bonne voie. Gagner du temps, c’est tout ce qu’il y a à faire ici. Cela me rassure car de l’autre côté des Pyrénées, c’est plus dur.

As-tu pensé à ma petite note ? Il ne me faut qu’un bref exposé et quelques notes dans n’importe quelle forme, avant le 8-2-48 si possible.

Bien à toi

Georges