Pierre-Marie Dioudonnat, L’argent nazi à la conquête de la presse française, 1940-1944, Paris, Editions Jean Picollec, 1981, 309 p. (ISBN 2-86477-029-6)

Chapitre 8. Avantage à la rue de Lille

p. 156

La direction administrative de La France socialiste réunit le comptable Léon James, administrateur, René Saive, secrétaire général, et Georges Daudet, Directeur général, que nous avons déjà rencontrés à La France au travail. Comme il l’était de La France au travail, Daudet est propriétaire de La France socialiste. Prête-nom de l’ambassade, il apporte ce quotidien à la Société populaire d’éditions et d’impressions formée le 10 juin 1942 pour l’exploiter : cette société à responsabilité limitée au capital de 1 million de francs divisé en 2000 parts de 500 francs groupe trois associés, Georges Daudet, qui reçoit 600 parts en rémunération de son apport (le journal) estimé à 300 000 francs ainsi que la gérance, René Lelief et Louis Thomas, déjà cités à propos de de la Société parisienne d’édition, qui apportent chacun 350 000 francs et se voient donc attribuer l’un et l’autre 700 parts. A quelques temps de là, les parts de Lelief sont reprises par la Société parisienne d’édition elle-même.
La Société populaire d’éditions et d’impressions est partie intégrante du trust Hibbelen et sa création, comme celle du trust lui-même, répond manifestement au besoin de rationaliser les bases de la pénétration allemande dans la presse en adoptant un système qui résiste à l’épreuve du droit, c’est-à-dire fondé sur les règles simples de l’appropriation capitaliste.

p. 163

Robert Rodier apparaît en janvier 1943 comme administrateur-gérant de La Terre française et gérant de la Société de publications économiques, charges auxquelles il joint celles de gérant de l’Agence française de documentation internationale (avec R. Pecquery, avril 1944) et de la Société populaire d’éditions et d’impressions (avec G. Daudet, juin 1944).

p. 200-201

En novembre 1942, mois décisif à tous égards, l’Effort, dont Spinasse, considéré comme élément douteux, s’est définitivement séparé, change de mains et se transforme en filiale lyonnaise de la Société populaire d’éditions et d’impressions qui édite à Paris La France socialiste.

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